Les aides financières

Mis à jour le 25/01/2024

Un dispositif d’aide financé par l’État et l’Europe dans le cadre du Plan Stratégique National de la PAC Politique agricole commune 2023-2027 et piloté par la Région Auvergne Rhône-Alpes, permet de prendre en charge une partie des dépenses relatives à la protection des troupeaux contre la prédation.

Suite à des actes de prédation lupine dans le département de la Creuse, pour lesquels la responsabilité du loup n’a pu être écartée, la préfète a arrêté, le 03 janvier 2024, des zones d’éligibilité à ce dispositif d’aide.

Ce zonage, prévu par le plan national loup et activités d’élevage, permet d’accéder à différentes aides au financement des dispositifs de protection des activités d’élevage :

  • Le cercle 3 correspond aux zones possibles d’expansion géographique du loup où des actions de prévention sont encouragées du fait de la survenue possible de la prédation par le loup à moyen terme. Dans les communes classées en cercle 3, les dépenses relatives aux chiens de protection (achat, entretien, stérilisation, test de comportement et accompagnement technique) peuvent faire l’objet d’une aide de financement.
  • Le cercle 2 correspond aux zones où des actions de prévention sont nécessaires du fait de la survenue possible de la prédation par le loup pendant l’année en cours (N). En cercle 2, et en plus des dispositifs précités et pour lesquels une aide financière est possible en cercle 3, les investissements matériels (parcs de pâturage électrifiés fixes et/ou mobiles, électrification de parcs fixes existants, regroupement nocturne en bergerie ou en parcs de nuit)ainsi que l’accompagnement technique pour la mise en place de ces investissements matériels et une analyse de vulnérabilité peuvent également faire l’objet d’une aide au financement.

Pour pouvoir bénéficier de cette aide au financement un appel à projets est ouvert depuis le 15 janvier 2024.

Sont éligibles les troupeaux d’ovins et/ou de caprins composés d’au moins 25 animaux reproducteurs dans le cas général et pâturant plus d’une certaine durée en zone d’éligibilité de la mesure.

L’appel à candidatures s’adresse aux éleveurs individuels ou sous forme sociétaire, gestionnaires collectifs d’estives (groupements pastoraux, associations foncières pastorales, collectivités territoriales, commissions syndicales gestionnaires d’estives), ainsi qu’aux groupements d’employeurs et associations d’éleveurs constituées juridiquement. Les bénéficiaires de cette mesure s’engagent à mettre en œuvre les mesures de protection telles qu’elles ont été décrites dans leur demande. Pour demander l’aide, le demandeur doit disposer d’un numéro SIRET.

Pour l’année 2024 : dépôt des demandes au plus tard le 31 juillet 2024 sur le portail de demandes d’aide SAFRAN https://safran.asp-public.fr/frtatessa/predation

Les opérations devront être terminées le 31 décembre 2024.

Pour tout renseignement complémentaire et accompagnement pour le dépôt de votre dossier, vous pouvez contacter Léa NATIVEL au service économie agricole de la DDT au 05.55.61.20.12.

Les autres mesures de protection :

Le loup est une espèce strictement protégée en France depuis 1994. Elle l’est également aux niveaux communautaire et international. Par conséquent, sa destruction est interdite.

Des dérogations à la protection stricte du loup ont été prévues, conformément aux réglementations nationale et communautaire.

Deux arrêtés interministériels nationaux sont établis afin d’encadrer un « protocole technique d’intervention » sur la population de loups.

Ce protocole prévoit une gradation dans les tirs qui peuvent être autorisés en fonction de la pression de prédation exercée (importance et récurrence des attaques) sur le territoire du demandeur de la dérogation : tir d’effarouchement, tir de défense simple, tir de défense renforcée, tir de prélèvement simple ou tir de prélèvement renforcé.

Ce protocole d’intervention privilégie les tirs de défense (simple et renforcée) de janvier à septembre, notamment quand les animaux sont les plus exposés à la prédation (au printemps et à l’été pendant la période d’estive pour le pastoralisme). L’objectif est de pouvoir abattre prioritairement les loups qui attaquent les troupeaux afin de réduire les dommages.

Les tirs de prélèvement peuvent être effectués dans un second temps, à l’automne, pour réduire la pression de prédation quand cette dernière est forte dans les foyers d’attaques.

Un arrêté définissant le nombre de loups pouvant être détruits au cours d’une année, de manière à ce que ces destructions ne nuisent pas au bon état de conservation de l’espèce (arrêté « plafond »), fixe ce nombre pour une année civile, du 1er janvier au 31 décembre.

Pour plus d’informations sur les tirs, se rapprocher de la DDT.


- Arrêté préfectoral de délimitation des cercles 2 et 3

- Appel à projets protection des troupeaux

- Notice d’utilisation SAFRAN pour les usagers