Entreprenariat des femmes

Mis à jour le 14/06/2021

Les chiffres de la création d’entreprise, les difficultés spécifiques et les aides à l’entrepreneuriat des femmes.

Les chiffres de la création d’entreprise par les femmes en France

Tous statuts juridiques confondus, les femmes représentent 1/3 des créateurs d’entreprises en France aujourd’hui.

La part des femmes dans la création d’entreprises individuelles a fortement augmenté ces dernières années pour atteindre 39 % en 2018 ( 33 % en 2000). Cependant, elles ne représentent que 25 % des gérants de SARL Société à responsabilité limitée et 17 % des dirigeants de sociétés hors SARL.

Il existe de fortes disparités dans la typologie des entreprises et dans les profils de créateurs :

  • 80 % des femmes travaillent seules dans leurs entreprises (contre 70 % des hommes)

Elles dirigent des entreprises plus petites que celles dirigées par les hommes :

  • en moyenne elles emploient 1,9 salarié et génèrent un chiffre d'affaires moyen de 182 K€ (contre 2,6 salariés et 294 K€ pour les hommes)

Le profil des femmes entrepreneures est très différent de celui des hommes :

  • Les femmes dirigeantes sont plus diplômées que les hommes : 72 % des femmes sont de niveau Bac+5 à doctorat et MBA contre 62 % en moyenne pour le hommes. Elles sont également plus jeunes : 44,6 ans en moyenne contre 46,2 ans pour les hommes

La Creuse dans la moyenne nationale en ce qui concerne la féminisation de la création d’entreprise puisque 38 % des entreprises individuelles sont créées par des femmes. Toutefois ce chiffre ne parvient pas à inverser la tendance lourde de la part d’entreprises dirigées par des hommes soit 70 % à l’échelle du département.

Les difficultés spécifiques rencontrées par les femmes

Les femmes rencontrent des difficultés spécifiques, qui expliquent les disparités évoquées ci-dessus :

- De l’intention à l’action, il existe une forte déperdition des projets portés par les femmes. De nombreux stéréotypes et représentations influencent les comportements, la confiance en soi et la nature des activités portées par les femmes ;
- Les femmes créent plus souvent leur activité dans une situation de rupture (professionnelle, familiale) ;
- La priorité de nombreuses créatrices étant de créer leur propre emploi (71 % des femmes contre 62 % des hommes, hors auto-entreprise) elles optent pour des structures unipersonnelles ;
- Elles ont des difficulté à s’insérer dans les réseaux professionnels (faute de temps), et du fait qu’elles sous-estiment les bénéfices de ces temps d’échange ;
- Elles sont davantage confrontées aux problématiques d’articulation des temps de vie (72 % des tâches) même si 46 % des créatrices considèrent que ce n’est pas une difficulté ;
- Les secteurs d’activité choisis sont souvent très concurrentiels avec un taux de pérennité plus faible ce qui contribue aux difficultés de mobilisation des outils financiers ;
- Elles investissent moins d’argent dans leur projet et choisissent de démarrer avec des moyens plus modestes. Elles évitent de trop s’endetter;
- Elles sont confrontées à plus de refus bancaires : taux de rejet de 4,3 % contre 2,3 % pour les hommes (étude OCDE).

Ces disparités et ces freins spécifiques justifient une action volontariste de l’État.

Les aides à l’entrepreneuriat des femmes

L’État soutient la création d’entreprises par les femmes à travers plusieurs dispositifs dont les plus importants sont les suivants :

* Le Fonds de Garantie Egalité Femmes permet d’apporter une garantie d’emprunt aux femmes créatrices d’entreprise. Elle vise à faciliter l'accès au crédit bancaire des femmes pour financer la création, la reprise ou le développement de leur entreprise. La garantie est dédiée aux femmes demandeuses d'emploi ou en situation de précarité quels que soient la forme juridique de l'entreprise et son secteur d'activité.

La garantie Égalité femmes offre jusqu’à 50 000 € garantis et jusqu’à 80 % du montant du prêt bancaire, avec toujours l’exclusion des cautions personnelles.

La gestion et l’instruction de ce dispositif est délégué par l’État au Réseau France Active. En Creuse, il est porté par Limousin Actif et Initiative Creuse.

Pour en savoir plus sur ce fonds :

https://bpifrance-creation.fr/encyclopedie/financements/dispositifs-garantie/garantie-egalite-femmes-ex-fgif

Limousin Actif : 2 Rue Fitz James, 87000 Limoges / 05 55 33 10 67
Initiative Creuse : 8 Avenue d'Auvergne, 23000 Guéret / 05 55 51 96 80

* Le plan d’action régional pour l’entrepreneuriat des femmes (PAR) est le fruit d’un partenariat entre la Région, l’État (délégation régionale aux droits des femmes et à l’égalité), et la Caisse des Dépôts. Il permet de financer des actions collectives en faveur de la création d’entreprise par des femmes.

Pour être éligibles, les actions doivent entrer dans un des axes ci-dessous :

Axe 1 : La connaissance statistique de l’entrepreneuriat des femmes ;
Axe 2 : La mise en synergie des différents acteurs ;
Axe 3 : La sensibilisation des femmes, et en particulier des jeunes, à la création et à la reprise d’entreprise, y compris l’entrepreneuriat collectif ;
Axe 4 : L’accompagnement des entrepreneures avec un effort particulier sur la post-création/ reprise ;
Axe 5 : La facilitation des financements en faveur des projets portés par des femmes ;
Axe 6 : La mobilisation des structures d’hébergement et d’accompagnement collectif (couveuses, pépinières, incubateurs, lab, Coopératives d’Activité et d’Emploi, les Fabriques à Entreprendre, les Espaces co working…) sur l’entrepreneuriat par les femmes ;
Axe 7 : Le déploiement d’actions volontaristes en faveur de la création d’entreprise dans les zones rurales et des quartiers prioritaires de la politique de la ville ;
Axe 8 : Le déploiement d’actions volontaristes dans les domaines de l’innovation sociale, du numérique et de l’économie sociale et solidaire.

Pour toute question ou information contactez la délégation départementale aux droits des femmes et à l’égalité (05.55.41.55.41 ou agnes.zeppa@creuse.gouv.fr)